Confiance et Amour ne sont pas la cerise sur le gâteau. Ce ne sont pas non plus des pistes de développement personne pour aller mieux, ce sont les FONDATIONS sur lesquelles chaque individu construit sa personnalité et son humanité : l'enfant doit recevoir une réponse à son besoin d'amour, de sécurité et d'appartenance. Le lien d'attachement avec la mère et plus largement la famille, offre ces sentiments.
S'il est coupé ou non-sécurisant, il implique un sentiment de vide, de perte, d'angoisse et de confusion.
Le besoin de sécurité : la chrysalide
Le besoin de sécurité est le besoin fondamental et universel qui surplombe les autres.
Il intègre plusieurs dimensions :
• besoin physiologique et de santé
• besoin de protection
• besoin affectifs et relationnels
Selon John Bowlby, "la base de la sécurité est la confiance dans l'idée qu'une figure de soutien protectrice sera accessible et disponible et ceci quel que soit l'âge de l'individu."
À partir des échanges avec le groupe familial, le bébé développe des modèles de relation qui vont l'aider à comprendre le comportement de son entourage, lui permettre d'anticiper les réactions extérieures et l'influencer dans son propre comportement avec la figure d'attachement. (Quand la relation parentale est rompue - Philippe Liébert - Cairn.info)
Le nouveau-né ayant fait quelques jours, semaines, ou mois en couveuse - qui plus est, s'il n'a pas eu de contact peau à peau avec ses parents, comme ce fut le cas pendant des décennies - peut développer les mêmes symptômes qu'un bébé abandonné.
« Le bébé peut penser et se penser uniquement parce qu’il apprend en s’appuyant sur un autre qui pense et le pense » (Winnicott)
La figure d'attachement, pour répondre à ce besoin fondamental, doit capter les signaux de l’enfant, les comprendre, répondre à ses besoins de façon adaptée, et dans un délai raisonnable.
Il suffit d'une rupture de lien de quelques heures, quelques jours ou de l'insécurité de ce lien pour que le bébé ou l'enfant se sente perdu, confus, en manque de repère et livré à lui-même. Or par nature, l'enfant est vulnérable et dépendant. Il le "sait", le ressent dans sa chair et doit faire avec cette possibilité de se retrouver seul. Il adopte alors des stratégies d'adaptation, de protection, d'exagération du besoin de façon à capter l'attention.
Le besoin d'appartenance : de la chrysalide au papillon
Dès sa naissance, le bébé ressent le besoin vital d'être accueilli. Non seulement accueilli, mais aussi enveloppé. Plus encore qu'enveloppé, contenu.
Il a besoin, pour grandir, de sentir qu'il appartient à un groupe et qu'à l'intérieur de ce groupe, il est, sans aucune ambiguïté, soutenu, écouté et accepté.
Le psychiatre, Robert Neuburger, définit quatre types de relations : la relation nourricière, la relation d'autorité, la relation fraternelle et la relation amoureuse. Ces relations constituent des groupes d'appartenance : la famille, les groupes fraternels (l'école, l'entreprise,les amis...) le couple et les groupes idéologiques.
« Il faut appartenir. N'appartenir à personne, c'est ne devenir personne. » B. Cyrulnik.
L'amour dès la naissance et la reconnaissance par sa famille sont deux conditions universelles indispensables pour se construire et se sentir exister.
Les blessures de l'enfance sont toutes des blessures d'abandon
Lorsque les besoins de sécurité et/ou d'appartenance n'ont pas été rencontrés précocement dans l'histoire d'un individu ou bafoués par la suite, la personnalité est fragilisée et le mal-être, profond.
Wilhelm Reich (psychanalyste autrichien) est à l'origine du concept des cinq blessures de l'âme. Ses travaux ont été repris par ses disciples John Pierrakos (psychiatre américain) et Alexander Lowen (psychothérapeute américain). Par Lise Bourbeau, dans les années 2000.
Les blessures de l'enfance sont toutes des blessures d'abandon. Elles peuvent toutes mener à une dépendance affective.
La blessure du rejet
J'ai peur d'être exclu.e et de ne pas être aimé.e
La blessure d'abandon
J'ai peur d'être abandonné.e et de ne pas être aimé.e
La blessure d'humiliation
J'ai peur d'être jugé.e et de ne pas être aimé.e
La blessure de trahison
J'ai peur d'être trahi.e et de ne pas être aimé.e
L’injustice
J'ai peur de ne pas être reconnu.e et de ne pas être aimé.e
Aucun adulte ne souffre à cause de son enfant intérieur blessé : il souffre du refoulement, du déni, de l'oubli de celui-ci. Je prendrai le temps d'y revenir.
Si vous avez des questions ou témoignages, vous pouvez me contacter par mail :
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